De la mauvaise vulgarisation
Pour vulgariser, il faut simplifier, paraît-il. Mais quand on simplifie tellement que l'on en devient approximatif? Ou que la vulgarisation est une excuse pour manquer de rigueur? Ce n'est plus de la vulgarisation, c'est de la fake news.
L’information scientifique mérite, au même titre que l’information judiciaire, sociétale, sportive ou politique, d’être questionnée, investie, et traitée par des journalistes dédiés. Malheureusement, elle est parfois reléguée à un rôle secondaire dans les médias généralistes, et ne bénéficie alors pas de la rigueur journalistique accordée à d’autres sujets.
Par exemple, de janvier à août 2017, Le Point a publié une chronique hebdomadaire intitulée “Le biomimétisme selon Idriss Aberkane”. Présentée comme un travail de vulgarisation scientifique, cette dernière prétendait “explique[r] en vidéo et par des exemples concrets comment s’inspirer de la nature pour innover durablement”.
Ces chroniques sont principalement constituées d’anecdotes décrivant des propriétés surprenantes de certains êtres vivants, et accompagnées de réflexions à prétention philosophique sur la façon dont l’humanité devrait s’en inspirer. Malheureusement, aucune source scientifique ne vient étayer les informations présentées : et pour cause, la plupart d’entre elles sont simplement fausses !
La suite ici. Vous me retrouverez parmi les signataires.