Le loup fait du bien aux forêts suisses
Les prédateurs sont les plus sûrs garants de la survie de leurs proies et de tout l'écosystème dans lequel ils vivent, par leur effet de régulateur.
Dans le canton des Grison, les populations de cervidés ont diminué grâce au loup, ce qui permet aux forêts de mieux se développer, et de retrouver un équilibre naturel.
En leur présence, la densité des proies est régulée de telle manière qu'elle fluctue autour avec celle du prédateur : beaucoup de prédateurs, peu de proies, donc diminution de la population de prédateur (moins de nourriture), donc augmentation du nombre de proies, suivie de l'augmentation du nombre de prédateurs etc.
En moyenne, cette fluctuation permet à chaque population de maintenir une taille à peu près stable, où chaque femelle engendre deux petits qui atteindront eux-même l'âge de la reproduction (évidemment, ça varie en fonction des fluctuations, mais c'est la moyenne sur plusieurs années). Cela vous permet de calculer combien, dans la nature, meurent de petits de chaque espèce: si une lapine a plusieurs portées d'une douzaine de petits au cours de sa vie, cela signifie que tous vont mourir, en moyenne, avant d'être en âge d'avoir eux-même des petits, sauf deux.
La pression que le prédateur exerce sur ses proies empêche les proies d'exercer elles-mêmes une pression trop forte sur la végétation, qui peut alors se développer en associations complexes de plusieurs tranches d'âges, comme les arbres savent le faire. Mais c'est encore une autre histoire.